Hier mon amie de passage a rencontré une personne en visite à Shanghai elle aussi. Cette personne lui a raconté que quand elle se baladait seule dans Shanghai, deux chinoises
l’ont abordée en anglais et lui ont proposé de venir à une cérémonie du thé !
Les résidents de longue date et les cyniques ont tous pensé : ah oui, et quand l’addition est venue, elle était plutôt salée !
Mais notre héroïne n’a pas eu à débourser un centime.
Les sceptiques auront haussé les sourcils. Les optimistes y verront un signe que Shanghai sait quand même être accueillante. Et qu’à force de se méfier, on perd peut-être en
spontanéité et en belles rencontres….
Mais d’un côté, il y a des arnaques, telles que les cérémonies du thé où l’on vous demande de payer des sommes parfois exorbitantes. Quand je me ballade à People Square (人民广场
Renmin Guangchang) toute seule je me contente de ne pas répondre à ces invites.
Les gens vous sollicitent la plupart du temps en anglais pour vous vendre de la contrefaçon, ou vous emmener dans leur restaurant, et l’on a tendance à les ignorer, voire à
s’énerver.
Alors quand vous arrivez par exemple en Thaïlande et que l’on vous aborde dans la rue, vous vous crispez. Pourquoi il me sourit celui-là ? Ah, il veut seulement nous
indiquer que le palais royal est fermé aujourd’hui, que ce n’est pas la peine d’aller jusqu’à la porte d’entrée. Ou bien il veut nous expliquer ce que c’est que ces débris de constructions… Bref
il veut juste communiquer.
Et quand vous rentrez en Chine, vous vous rendez compte qu’il y en a aussi des gens gentils qui vous sourient, vous disent de faire attention à votre sac quand il est placé
négligemment sur votre hanche…
Car des pickpockets, il y en a. J’en ai fait l’expérience aujourd’hui.
J’ai senti une présence tandis que je marchais seule dans la rue, Ipod branché sur mes oreilles. J’ai senti une présence, quoi de plus normal en Chine quand on se balade sur une
rue commerçante à l’heure du déjeuner. Mais même après plus de cinq ans en Chine, je n’aime pas qu’on me colle, surtout que le trottoir était relativement dégagé.
Je me retourne et je vois une femme jeune, courbée en deux, un bébé contre son ventre, la main tendue vers ma poche. En 2 secondes je comprends, mais je pense d’abord à mon sac,
qui est bien fermé, ouf. Je lui dis : Hé ! (super répartie)
Elle me répond : Quoi ? (genre non-non je refaisais mon lacet peut-être ?)
Je lui assène que je sais ce qu’elle voulait faire, qu’en plus ça aurait été dommage car ce n’est qu’un vieil Ipod (avec des écouteurs d’Iphone), et pas le nouvel Iphone qui
coûte très cher. Elle, elle s’en fout, faut bien qu’elle essaye, et elle s’éloigne avec sa copine, elle aussi accompagnée d’un enfant.
Petit coup de stress quand même. Mais plus de peur que de mal. J’avertis un bao’an 保安 (agent de sécurité) du parking d’à côté, mais il ne va pas appeler la police pour si peu. Il
me dit juste de mettre mon Ipod dans une poche intérieure. Ben tiens oui je vais faire ça maintenant !
En rentrant je raconte ma presque mésaventure à une collègue, qui me raconte avoir vu un garçon courir après un vélo. Elle se demandait pourquoi quand elle l’a vu tirer de la
poche du cycliste un portefeuille qui dépassait.
Moralité : les garçons, investissez dans des sacs à main !