Vendredi dernier nous avons eu droit à un exercice incendie. Tous les employés travaillant dans l’immeuble de bureau ont été prévenus une semaine à l’avance, car ici on ne joue pas l’exercice surprise.
A peu près à l’heure dite, l’alarme incendie retentit. Certaines de mes collègues et moi-même descendons les escaliers (16 étages, de quoi donner le tournis), tandis que les autres ignorent l’exercice et restent à leur bureau pour travailler (car ce n’est pas obligatoire). En même temps vu la sonnerie qui retentit, je ne sais pas s’ils ont réussi à se concentrer pour travailler.
Arrivées en bas, il y a déjà pas mal de monde, l’ambiance est bon enfant. Les collègues en profitent pour discuter ou fumer une cigarette (quelle ironie !). Puis c’est l’heure d’assister à la formation à la réanimation cardio-pulmonaire.
Dehors, sur le parvis, avec un mannequin (bien mieux que la poupée gonflable achetée par SOS pour ses simulations), un monsieur, qui montre, sans mégaphone, sans rien… Pour vous dire il devait y avoir 300 personnes dehors, mais une cinquantaine de personnes seulement ont pu voir la gestuelle, une dizaine ont pu entendre les explications, dont deux-trois personnes qui ont pu retenir ce qui a été dit…
Parmi elles, combien oseront pratiquer une réanimation en cas de besoin après une telle formation ?
L’utilité d’une telle démonstration n’est pas claire, mais si l’on est un peu pessimiste on peut se dire que ça aura permis au management de l’immeuble de cocher une case : les occupants de l’immeuble ont reçu une formation à la RCP…
Ensuite nous avons eu le droit à un petit show : un pompier (ou un employé du management déguisé en pompier, ce n’était pas clair), qui éteint un feu de poubelle avec la lance à eau, puis avec un extincteur. Comme pour la réanimation, je doute que beaucoup de personnes aient pu voir et entendre comment utiliser un extincteur.
Mais contrairement à la réanimation, des volontaires ont pu essayer de manipuler les extincteurs, avec ou sans feu à éteindre d’ailleurs. Au bout de quelques minutes, la majorité des employés décident de remonter, même si la personne n’a pas fini ses explications.
Il a du se sentir bien seul.